vendredi 11 janvier 2008

La critique de REVIENS MOI **


Sortie : 9 janvier 2008
De : Joe Wright
Avec : Keira Knightley, James McAvoy, Saoirse Ronan, Romola Garai, Vanessa Redgrave...

Le mensonge d'une petite fille fantasque contrarit les amours de sa soeur aînée avec le fils de la domestique qui finit en prison par sa faute.

Tirée du roman Expiation de Ian McEwan, le film se voit attribuer un titre mielleux qui ne lui rend pas service. Il aurait mieux fallu garder le mot expiation qui symbolise plus nettement le thème central du film. Car Reviens-moi est vendu comme une histoire d'amour, ce qu'elle est, mais elle est avant tout l'histoire d'une petite fille qui par un terrible mensonge gâche la vie des personnes qu'elle aime, qui se rendra compte trop tard de la portée de ses paroles et qui cherchera toute sa vie à s'en faire pardonner.
Saoirse Ronan qui incarne cette petite fille est magistrale, une grande dame en devenir. Son énorme erreur est merveilleusement accompagnée par le son des touches d'une machine à écrire qui semblent annoncer le triste destin qui attend les différents protagonistes. D'ailleurs tous les acteurs sont excellents. James McAvoy est aussi bon que dans Le dernier roi d'Ecosse, les scènes qu'il partage avec Keira Knightley pleines de sous-entendus sont très intenses comme celles qui le voient en soldat anglais envoyé pour libérer la France. Mais le réalisateur d'Orgueil et préjugés semble n'avoir que d'yeux pour Keira Knightley, il en a définitivement fait sa muse. Chaque scène est un prétexte pour magnifier sa beauté.
D'ailleurs si le scénario n'est pas des plus brillants (le support était meilleur pour Orgueil et préjugés), le réalisateur a un talent indéniable pour l'image. L'esthétique du film est parfait, chaque scène est un tableau d'une beauté incroyable. On a parfois l'impression que les images suffiraient à elles seules à nous conter l'histoire. La direction artistique est fabuleuse.
Au final, le film est à voir pour la somptuosité de ces scènes et pour ce casting incroyable qui sauve un scénario étouffée par un classicisme grandiloquent.


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