vendredi 16 octobre 2009

FAME 0

Sortie: 7 octobre 2009
Réalisateur: Kevin Tancharoen
Avec: Kay Panabaker, Asher Book, Naturi Naughton, Collins Pennie, Walter Perez, Kherington Payne, Anna Maria Perez de Tagle, Paul McGill, Charles S. Dutton...

Le quotidien d'une bande de jeunes qui intègrent la prestigieuse Fiorello H. LaGuardia High School of Music & Art and Performing Arts.

Définition d'un remake: nouvelle version d'une oeuvre.
En ce qui concerne "Fame", le terme "fade copié-collé" serait plus approprié. Des auditions à la scène de la cantine, on recopie sans innover et l'élève ne dépasse pas le maître.
Il aura fallu qu’Alan Parker voie son oeuvre complètement dénaturée. Si son "Fame" était un portrait social et intense d'une jeunesse malmenée mais guidée par ses rêves, ce nouveau "Fame" n'est que de la guimauve sucrée à l'instar de teen movies de commandes tels "Step up" ou "Save the last dance". Les personnages sans consistance n'ont rien d'attachant. Uniquement intéressés par la célébrité, on a vraiment du mal à sentir la sueur du travail qui seyait tellement à l'original. En 1980, les élèves dansaient dans les rues, criait leur rage de vaincre, dévorait la vie à pleine dents. Ici, tout est si propre, des ados à leurs destinées. Quand Parker confrontait l'exubérante Coco à un faux réalisateur pervers, Tancharoen préfère raconter comment une ado naïve se laisse vaguement embobiner par un bellâtre péteux. Passionnant! Ne parlons même pas des chorégraphies. Si Parker laissait parler les corps d'élèves indomptables, l’ancien réalisateur télé croit qu’il dirige un clip.
Seul le personnage de Kevin sauve le film du naufrage. Si nos espoirs reposaient en premier lieu sur les épaules de Malik, le rappeur au passé difficile mais finalement traité de manière décevante, Kevin est celui qui s'inscrit le mieux dans la continuité de l'oeuvre de Parker. Danseur qui n'évolue plus, sa prof lui fait comprendre qu'il n'a aucune chance dans le métier. Le voir faire face à tous ses rêves qui s'écroulent est réellement touchant. Peut-être que le personnage de Neil, le réalisateur en herbe, aurait pu s'en approcher s'il avait été plus travaillé. Mais cela ne suffit pas à donner de l'intérêt à ce film trop lisse. On s'ennuie trop le reste du temps pour ça.
La tâche était trop lourde. Impossible d'oublier l'énergie de l'original portée par un casting pour qui l'art était vital. Impossible d'égaler Leroy, Coco, Doris, Bruno ou Montgomery dans leur quête du bonheur. On devrait interdire les remakes de chefs d'œuvre.

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