vendredi 1 avril 2011

HELL DRIVER *

Titre original: Drive Angry
Sortie : 23 mars 2011
De : Patrick Lussier
Avec : Nicolas Cage, Amber Heard, William Fichtner, Billy Burke, David Morse...

Boulevard de l'ennui

Réchappé des enfers, Milton est prêt à tout pour sauver sa petite fille, des mains de dangereux fanatiques. Lui-même poursuivi par un envoyé du diable, il est aidé par une barman à la main leste.

Aurait-on définitivement perdu Nicolas Cage ? « Sailor & Lula », « 8 mm », « Leaving Las Vegas », « Snake Eyes », « Lord of War »… Tant de chefs d’œuvre dont on ne reconnaît plus le héros. Criblé de dettes (il doit des millions au fisc américain. Conséquence de placements hasardeux), l’acteur a, apparemment, perdu toute capacité à reconnaître un bon film. Et pourtant on lui pardonne à chaque fois. Malgré une succession de navets et des rôles de plus en plus caricaturaux, Cage continue de bouffer l’écran.
Ça n’empêche pas qu’on s’ennuie ferme devant ce « Hell driver ». Le film ne semble jamais vouloir finir. Au début, on s’enthousiasme pour ce road-movie irrévérencieux où sang et sexe font bon ménage, mais courses-poursuites après courses-poursuites, le film lasse. L’excitation retombe.
On pense beaucoup à « Grindhouse », les voitures de « Boulevard de la mort » mixées au gore de « Planète terreur ». Deux séries B assumées, exécutées de main de maître par deux réalisateurs expérimentés. « Hell Driver » se rapproche malheureusement plus de la série Z. On ne peut cependant reprocher à Lussier de prendre Tarantino et Rodriguez comme modèles, il n’a sans doute pas eu les moyens de son ambition.
Il est par contre très doué niveau 3D. On a cette étrange impression d’être au cœur du film. Ça change du pseudo relief auquel on a droit d’habitude. Dommage que le montage un peu trop nerveux (le comble pour un ancien monteur) et les effets spéciaux ratés s’associent mal à la technique. Pensez à prendre rendez-vous chez votre ophtalmo a la fin de la séance.
Au final, « Hell Driver » est globalement barbant. Reste une 3D incroyable, et Amber Heard, sublime.

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