lundi 15 août 2011

CONAN ** (en avant-première)

Titre original : Conan the Barbarian
Sortie : 17 août 2011
De : Marcus Nispel
Avec : Jason Momoa, Rachel Nichols, Stephen Lang, Rose McGowan, Saïd Taghmaoui, Ron Perlman, Leo Howard…

Tremble Schwarzy !

Le roi Khalar Zym, déterminé à récupérer le dernier morceau d’un masque qui lui permettra de ressusciter sa défunte épouse, extermine toux ceux qui se dressent sur son passage. Alors qu’il n’est encore qu’un enfant, Conan assiste au massacre de son village et au meurtre de son père. Une fois, adulte et rodé au combat, il est bien décidé à se venger.

Crée en 1932 par Robert E. Howard, pionnier en matière d’Héroïc Fantasy (à son actif, on trouve aussi Salomon kane et Red Sonja), Conan fait ses premières apparitions dans le magazine pulp*, « Weird Tales ». Les péripéties du barbare ont déjà été adaptées au cinéma en 1982 par John Milius avec Arnold Schwarzenegger dans le rôle-titre, mais Marcus Nispel nie en avoir réalisé un remake. Selon lui, sa version est plus proche des récits originels. Mais finalement, que « Conan » soit une interprétation originale ou une pâle copie, peu importe. L’intérêt de « Conan » n’est pas là. Mais plutôt dans ce plaisir coupable (ou pas) qu’on a, à assister aux aventures d’un barbare primaire à travers les terres hostiles d’une époque reculée. Bref, peu importe pourquoi Conan cogne, pourvu qu’il cogne…
Passée une première scène ridicule, on est plutôt bien servi. Dès le début du film, ça tranche, ça coupe, ça décapite, ça brûle… Un vrai carnage. Au milieu des guerriers sanguinaires et des sorcières maléfiques, trône Conan, encore jeune mais plus vraiment innocent. Leo Howard dont il vous faudra retenir le nom, campe ce gamin casse-cou au regard insolent et téméraire. A 13 ans, le jeune acteur a un potentiel monstre. Ceinture noire de karaté, il a sa propre émission Disney (le « Leo Little’s Big Show ») et déjà quelques films à son actif. Une véritable graine de star.
Dans la peau du barbare cimmérien devenu adulte, Jason Momoa. Après avoir joué les beaux gosses de service dans « Alerte à Hawaï », puis pris du galon avec Ronon Dex dans « Stargate Atlantis », l’acteur a récemment incarné le seigneur de guerre, Khal Drogo dans la série événement, « Le trône de fer ». Un personnage dans la veine de Conan qui l’a certainement aidé à coiffer au poteau, Jared Padalecki (« Supernatural ») et Kellan Lutz (« Twilight », bientôt «Immortals»), également pressentis pour le rôle. Momoa, heureux d’avoir décroché le rôle se donne à fond, conscient que ce film pourrait lancer sa carrière comme l’original a lancé celle de Schwarzenegger. En tout cas, la relève semble assurée. A ses côtés, Rachel Nichols, et Saïd Taghmaoui, rescapés du très mauvais « GI-Joe : Le réveil du cobra » (dans lequel Leo Howard faisait également une apparition). Nichols, « love interest » de Conan, est d’une beauté époustouflante, et n’est nullement potiche tandis que Taghmaoui, sous-exploitée en France, continue son petit bout de chemin hollywoodien. Du côté des méchants, Stephen Lang, l’infâme Colonel Quaritch dans « Avatar » interprète le détraqué Khalar Zym et Rose McGowan (défigurée au botox depuis son dernier film), est la fille de ce dernier, Marique, une sorcière aussi laide que vicieuse.
Niveau réalisation, Brett Ratner (Merci mon Dieu !) a préféré décliner et laisser les manettes à Marcus Nispel qui n’avait jusqu’ici réalisé que des remakes (« Massacre à la tronçonneuse » en 2003 et « Vendredi 13 » en 2009). Concrètement, ce dernier réalise un navet mais nous livre un « Conan » comme on en rêvait. Brute de décoffrage, privilégiant une action réaliste sans trop d’effets numériques (à ce titre, la 3D est parfaitement inutile).
Bref, « Conan » n’est pas un grand moment de cinéma mais on en ressort content d’avoir eu ce qu’on était cherché. De la violence gore et gratuite. Une suite serait déjà en préparation. Jason Momoa, décidément surmotivé, s’est même improvisé scénariste pour l’occasion.

*Les magazines pulp étaient très populaires aux Etats-Unis durant la première moitié du XXe siècle pour le prix qui défiait toute concurrence et les divers thèmes abordés (romance, policier, science-fiction, fantastique…).

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