samedi 17 décembre 2011

Les FILMS à revoir durant NOËL

Les vacances d’hiver débutent et avec elles, son florilège de films multi-rediffusés. Pourquoi ne pas repenser la programmation ?


Le plus émouvant
LE DRÔLE DE NOËL DE SCROOGE de Robert Zemeckis (2009)
Ça raconte quoi ?
Avare et tyrannique, Ebenezer Scrooge est un patron sans foi ni loi qui maltraite ses salariés et sa famille. Dans la nuit de Noël, les trois fantômes lui rendent visite et lui ouvrent les yeux sur sa conduite.
Pourquoi le revoir ?
Adaptation du roman de Charles Dickens Un chant de Noël (1843) et porté à l’écran pas moins de 75 fois, Le drôle de Noël de Scrooge est le troisième film que Robert Zemeckis (réalisateur de la trilogie culte Retour vers le futur) tourne en performance capture. Il avait également réalisé Le Pôle Express (2004) et La légende de Beowulf (2007) grâce à cette technique dérivée de la motion capture (sauf qu’ici on ne capture plus seulement les mouvements mais aussi la performance des acteurs). Une méthode qui permet à Jim Carrey d’incarner huit personnages du film dont les trois esprits de Noël.


Le plus féérique
LE PÔLE EXPRESS de Robert Zemeckis (2004)
Ça raconte quoi ?
La veille de Noël, un petit garçon qui ne croit plus en l’existence du Père Noël est invité à monter dans un train direction le Pôle Nord. Peut-être l’occasion pour lui de réviser ses certitudes…
Pourquoi le revoir ?
Adaptation du célèbre conte de Noël éponyme écrit et illustré par l'Américain Chris Van Allsburg (Joe Johnston avait déjà porté à l’écran son roman Jumanji en 1995), Le pôle express invite petits et grands à se confronter au mythe du Père Noël. Troisième collaboration entre l’ancien protégé de Spielberg et Tom Hanks (après Forrest Gump et Seul au monde), le film réalisé grâce au procédé de la performance capture permet à l’acteur de prêter sa voix à six personnages et d’interpréter deux des chansons de la bande originale. Qu’est-ce qu’on attend pour embarquer ?



Le plus romantique
LOVE ACTUALLY de Richard Curtis (2003)
Ça raconte quoi ?
A Londres à la veille de Noël, la vie et le destin amoureux d’une vingtaine d’Anglais dont les histoires s’entrecroisent.
Pourquoi le revoir ?
De la rencontre au mariage en passant par le divorce, Love Actually explore les rouages de l’amour le tout avec un casting (exclusivement) britannique de folie. Hugh Grant campe un Premier ministre qui a le coup de foudre pour sa jolie secrétaire, Colin Firth un écrivain qui tombe amoureux de son assistante étrangère et Keira Knightley fait craquer le meilleur ami de son mari… Avec son réalisateur expert en bluettes (il a signé les scénarios de Quatre mariages et un enterrement, Coup de foudre à Notting Hill, et Le journal de Bridget JonesLove Actually est devenu une comédie romantique culte.


Le plus familial
FAMILY MAN de Brett Ratner (2000)
Ça raconte quoi ?
La veille de Noël, le golden boy Jack Campbell assiste au cambriolage d’une petite épicerie et intervient. Après avoir conclu un marché avec l’agresseur, ce dernier lui tient de mystérieux propos. Le lendemain, Jack se réveille marié à son grand amour de jeunesse et père de deux enfants…
Pourquoi le revoir ?
Inspiré du Chant de Noël de Charles Dickens, on pense aussi à une version revisitée de La vie est belle de Frank Capra (1946) quand on regarde Family Man. Mais cette fois-ci l’ange (Don Cheadle) ne montre pas au héros (Nicolas cage) la vie désastreuse dont hériteraient ses proches en son absence mais la vie heureuse que lui-même pourrait avoir s’il faisait le bon choix. Loin d’être le mélo guimauve attendu, Family Man se révèle être une sympathique comédie romantique dont le thème central (le regret) lui donne des tonalités mélancoliques. Brett Ratner (dont Family Man est certainement l’unique bon film) signe un joli conte sur l’humilité.


Le plus grognon
LE GRINCH de Ron Howard (2000)
Ça raconte quoi ?
Personne ne sait pourquoi le Grinch est aussi irritable jusqu’à ce que la petite Cindy Lou Chou tente de comprendre pourquoi il déteste tant Noël.
Pourquoi le revoir ?
Jim Carrey devait patienter trois longues heures chaque matinée pour se muer en Grinch. Le célèbre maquilleur Rick Baker (Ed WoodMen in Black, le remake de La planète des singes) aura imaginé plus de 125 maquillages pour le film. Au total, 8000 applications faciales seront appliquées. Mais au delà de la prouesse technique, l’adaptation ciné du classique de Theodor Seuss Geisel Le grincheux qui voulait gâcher Noël, donne l’occasion au ronchon Jim Carrey (avant Le drôle de Noël de Scrooge) de pratiquer son don pour la grimace et à la toute jeune Taylor Momsen (Jenny dans Gossip Girl, et leader du groupe The Pretty Reckless) de faire ses débuts sur grand écran. Certains préfèrent Comment le Grinch a volé Noël ?, la version dessin animé de 1966 mais celle de Ron Howard (Appolo 13Un homme d’exception) nous entraine dans un univers de fête qu’il serait dommage de rater.


Le plus atypique
L’ETRANGE NOËL DE M. JACK de Henry Selick (1994)
Ça raconte quoi ?
Jack Skellington, « le Roi des citrouilles » passe ses journées à préparer la prochaine fête d’Halloween. Mais lassé des cicatrices et du sang, l’épouvantail squelettique décide que cette année sa ville devrait célébrer Noël.
Pourquoi le revoir ?
Premier long métrage réalisé grâce à la stop motion (le film est tourné images par images), L’étrange Noël de M. Jack est tiré d’un poème écrit par Tim Burton au début des années 80 (le réalisateur qui passait devant la vitrine d’un magasin vit le personnel échanger des personnages d’Halloween par ceux de Noël, combinant l’espace d’un instant les deux mondes). Trois ans de tournage furent nécessaires pour réaliser L’étrange Noël de M. Jack (une minute de film représentant une semaine de travail). Le nom du héros, Jack Skellington est lui indissociable de celui de Jack-O’-lantern, cette citrouille évidée éclairée d’une bougie de l’intérieur laissant apparaître une grimace inquiétante. Sous ses airs de conte de Noël, L’étrange Noël de M. Jack est surtout un film sur la différence et la marginalité. Une belle leçon de tolérance.


Le plus angoissant
GREMLINS de Joe Dante (1994)
Ça raconte quoi ?
Pour Noël, Billy reçoit un étrange animal de la part de son père : un Mogwaï nommé Gizmo qui ne peut ni être exposé à la lumière, ni manger après minuit et surtout ne pas entrer en contact avec de l’eau…les conséquences pouvant être terribles.
Pourquoi le revoir ?
Inspiré du roman The Gremlins de Roald Dahl publié (1943), les Gremlins sont des petits lutins dotés de pouvoirs surnaturels dans la tradition chinoise. Non maléfiques a priori, le contact avec l’eau et le fait de leur donner à manger après minuit les transforment en créatures démoniaques. Grâce au procédé de l’animatronique (une créature de latex est animée par des mécanismes internes), les Gremlins peuvent prendre vie. De nombreuses scènes très violentes ont été coupées au montage, les producteurs préférant l’humeur noire au gore pour faire de ce véritable petit film d’horreur un conte fantastique pour Noël. Même Steven Spielberg interviendra en tant que producteur pour alléger le ton du film. C’est grâce à (ou à cause de lui) que Gizmo reste l’adorable mogwaï que l’on connaît et ne se transforme pas en redoutable monstre.


Le plus jubilatoire
MAMAN J’AI RATE L’AVION de Chris Columbus (1990)
Ça raconte quoi ?
Alors que la famille McAllister embarque pour Paris, ils s’aperçoivent qu’il manque le plus jeune de leur fils, Kevin resté à la maison. Goûtant aux joies de cette liberté imprévue, le garçon de 8 ans mène la belle vie jusqu’à ce que deux brigands décident de cambrioler la maison familiale. L’astucieux Kevin met alors au point un plan pour déjouer celui des deux voleurs.
Pourquoi le revoir ?
Comédie la plus rentable de tous les temps, Maman, j’ai raté l’avion a ce charme imparable n’appartenant qu’au cinéma des années 90. Aujourd’hui tombé dans l’oubli, Malcauley Culkin devient pourtant à la suite du succès du film une grande vedette. Michael Jackson en fait son meilleur ami et il est nommé à seulement 11 ans aux Golden Globes Awards devenant du même coup le plus jeune acteur cité dans la catégorie Meilleur acteur. Certains trouvent que le film a mal vieilli pourtant on prend toujours plaisir à suivre les péripéties de Kevin qu’on aurait voulu remplacer enfant. Au delà du simple souvenir nostalgique que procure la simple évocation du film, Maman j’ai raté l’avion est une sympathique comédie à mettre en les mains de tous les enfants.


Le plus grinçant
LE PERE NOËL EST UNE ORDURE de Jean-Marie Poiré (1982)
Ça raconte quoi ?
A la veille de Noël, la permanence téléphonique parisienne de S.O.S. Détresse amitié est perturbée par l’arrivée inopinée de marginaux en quête d’un toit pour le réveillon.
Pourquoi le revoir ?
Adaptation ciné de la pièce éponyme créée en 1979 par la troupe du théâtre Splendid, Le père Noël est une ordure connaît un succès mitigé lors de sa sortie en 1982. A l’époque le film et son titre sont jugés tellement provocateurs que la RATP et la ville de Paris refuse d’en placarder l’affiche. Mais au fur et à mesure de ses diffusions télé, il acquiert un statut de film culte et s’impose comme un classique de Noël. Thierry Lhermitte, Marie-Anne Chazel, Gérard Jugnot, ou Christian Clavier (entre autres) parviennent à nous faire rire des pires situations (le suicide, l’exclusion sociale, la détresse amoureuse…) et aucun des acteurs ne tire la couverture à lui. Une comédie française à (re)voir absolument.


Le plus humaniste
LA VIE EST BELLE de Frank Capra (1946)
Ça raconte quoi ?
Alors que son entreprise est au bord de la faillite, George Bailey pense mettre fin à sa vie. Mais à la veille de Noël, l’ange Clarence se rend sur Terre pour montrer à George le chaos qui s’abattrait sur sa ville et sa famille en son absence.
Pourquoi le revoir ?
La vie est belle n’a pas affolé le box-office lors de sa sortie. Pourtant il remporte cinq oscars et est aujourd’hui un film culte diffusé tous les ans à la télé américaine durant la période de Noël. Adapté de la nouvelle The Greatest Gift de Philip Van Doren Stern (1994), on pense surtout au roman de Charles Dickens Un chant de Noël. Mais si Scrooge découvre dans quel bonheur serait plongé son entourage s’il n’avait pas existé, Clarence dévoile à George (James Stewart qui remplace Cary Grant initialement pressenti) le chaos que son absence provoquerait. En 1947, en pleine chasse aux sorcières un analyste du FBI qualifia le film de communiste. Selon lui le fait que le film critique, de manière évidente, les banquiers, technique employée par les communistes, en est une preuve évidente. Pourtant le cinéaste d’origine italienne voulait juste réaliser un film pour les plus défavorisés, ou comme il disait lui-même : « pour leur dire qu’aucun homme n’était un raté ». Pile poil dans l’esprit de Noël.


Le plus culte
LE NOEL DE MICKEY de Burny Mattinson (1983)
Ça raconte quoi ?
Après la visite la veille de Noël du fantôme de son ancien associé, Jacob Marley, c’est au tour de trois esprits incarnant les Noëls passés, présents, futurs, de tenter de raisonner Ebenezer Scrooge, patron tyrannique et égoïste.
Pourquoi le revoir ?
Parce Disney a toujours été synonyme de Noël. Chaque fin d’année, tous les enfants (et leurs parents) attendent impatiemment la sortie du dernier Disney. Cette tradition hivernale débute en 1983 avec Le Noël de Mickey. Adaptation la plus célèbre du roman de Charles Dickens (Un chant de Noël, 1843), ce dessin animé est aussi le premier mettant en scène Mickey depuis plus de trente ans (le dernier, Mickey à la plage, date alors de 1953). Face à Mortimer, le non moins connu Picsou incarne Scrooge (celui-ci avait d’ailleurs déjà servi de base à la création de l’avare milliardaire). Mais hormis la belle leçon proférée par Le Noël de Mickey, ce court-métrage culte est aussi l’occasion de retrouver tous nos personnages Disney préférés.

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