vendredi 6 juillet 2012

La critique de THE DICTATOR **


Sortie : 20 juin 2012
De : Larry Charles
Avec : Sacha Baron Cohen, Anna Faris, Ben Kingsley, Jason Mantzoukas, John C. Reilly, Megan Fox, Gad Elmaleh, Edward Norton…

Pastiche poilu, pastiche quand même !

Mélange de Mouammar Kadhafi et de Saddam Hussein, Aladeen (Sacha Baron Cohen) règne d’une main de fer sur l’état de Wadiya, simulacre à peine dissimulé de l’Iran. Cet opposant à l’Occident se retrouve obligé de se rendre à New York afin d'expliquer ses recherches sur le nucléaire. Sur place, son oncle (Ben Kingsley), qui fomente depuis longtemps un coup d’état, parvient à le laisser pour mort et à le remplacer par un sosie. Le dictateur trouve une aide inattendue en la personne de Zoey (Anna Faris), farouche altermondialiste.
Satire des dictatures modernes, le nouveau film de Cohen sort après une promo monstre faite de vidéos, de fausses interviews (avec Larry King ou Martin Scorsese), ou de lâcher de cendres « humaines » aux Oscars. Dommage que les meilleures scènes du film aient servi à le promouvoir (notamment celle de l’hélicoptère), il en reste trop peu ensuite pour savourer pleinement cette diatribe pseudo politique. Moins percutant que dans ses précédents films qui alternaient fiction et réalité*, Sacha Baron Cohen probablement pas mal ruiné par les procès successifs qui lui ont été faits, s’est finalement tourné vers une histoire entièrement imaginée pour continuer à dénoncer sans souffrir d’aucun différend juridique.
Interdit au Tadjikistan, au Turkménistan, et en Biélorussie, The Dictator n’est pourtant pas si irrévérencieux que ça. Comédie romantique potache à défaut d’être le pamphlet anarchique attendu, le film est loin de rivaliser avec l’œuvre de Charlie Chaplin à laquelle on le compare sans cesse**. Malgré tout Sacha Baron Cohen continue de cabotiner utile et parvient à se mettre le spectateur dans la poche grâce à un talent comique hors norme. Prochainement, c’est une autre facette de l’acteur que l’on découvrira. Il sera Thénardier dans la comédie musicale version ciné des Misérables et incarnera Freddie Mercury dans le biopic consacré au chanteur. Deux films en chansons pour continuer d’amuser la galerie d’une autre façon.

*Afin de dénoncer de l'intérieur les dérives de la société américaine, Sacha Baron Cohen avait pris pour habitude de filmer de vrais habitants qui ne savaient pas qu'ils se retrouveraient dans un film (on se souvient de ces étudiants incultes et racistes ou le kidnapping de Pamela Anderson non simulé dans Borat). Des gens qui ont pour la plupart poursuivi l’acteur en justice.

**Outre leur sujet et leur titre, les deux films ont été tournés dans des contextes similaires. Si le tournage du film de Chaplin s’est déroulé la veille de l'invasion de la Pologne par l'Allemagne, celui de Cohen a eu lieu pendant le Printemps arabe.

2 commentaires:

Angela a dit…

Super blog!!!
Toujours tres interessant!Bisous:)

Angela Donava
http://www.lookbooks.fr

Tiffany Deleau a dit…

MERCI !!!